En 2024, la commercialisation du #Beaufort, prince des gruyères, a baissé de 10 à 15% en un an, alors que ses ventes subissaient déjà une baisse annuelle de 2 à 3% depuis la crise du Covid !
Deux visions stratégiques commerciales s’opposent diamétralement pour tenter d’enrayer cette crise de l’appellation initiée durant la pandémie de Covid.
La première, plus conservatrice, consiste selon Yvon Bochet, ancien Président du syndicat coopératif, de restreindre drastiquement la production afin de garantir un prix d’achat du lait aux jeunes agriculteurs.
Sachant que la production annuelle représente environ 5 000 tonnes de beaufort par an. La seconde, plus ambitieuse pour l’avenir, proposée par le nouveau Président, Pierre Poccard, consiste à renforcer la Qualité du produit, à séduire de nouveaux marchés et à reconquérir la clientèle existante.
Dans le même temps, le Comté a augmenté son export de 7,5 %, pour passer à 10,7% annuel de sa production, soit 6 165 tonnes/an sur les marchés internationaux.
Qui plus est, la diversification des activités entreprise par la Coopérative laitière de Beaufort dans le secteur hôtelier n’a pas non plus atteint les objectifs ambitieux fixés par ses promoteurs coopérateurs avant le lancement du projet.
A l’instar du Syndicat du reblochon qui a inventé, dans les années 80, la recette de la célèbre tartiflette pour écouler ses stocks, la filière Beaufort devra à son tour se réinventer pour faire perdurer l’appellation et garantir la sérénité et la pérennité de ses jeunes agriculteurs.
Plus récemment, le buzz généré, par des influenceurs sur réseaux sociaux, avec le chocolat de Dubaï et sa tablette photogénique, a fait flamber les prix mondiaux de la pistache, et sa filière Provence Alpes-côte d'Azur est en plein essor. A méditer pour le futur plan marketing stratégique mise en œuvre par les coopératives.